QUEL EST L’IMPACT SOCIAL DES MSS ?
Cet atelier, sous la forme d’un World Café a permis de définir les publics les plus vulnérables, précaires et isolés ainsi que de réfléchir sur comment améliorer leur prise en charge et leur accompagnement tout au long du parcours au sein d’une MSS.
COMMENT MIEUX RENDRE VISIBLE SA MSS SUR SON TERRITOIRE ET AUPRES DE SES PARTENAIRES ?
Aujourd’hui, 27% des MSS identifient la communication comme un point d’amélioration ou une difficulté. Presse, réseaux sociaux, communication print ou numérique : auprès de qui et comment faire connaître les Maisons Sport-Santé ?
Cet atelier de travail collectif a permis de déterminer les leviers et actions les plus pertinents à mettre en place dans les mois à venir pour augmenter la notoriété des MSS.
SPORT-SANTÉ AU FÉMININ : LES CLÉS D’UN ACCOMPAGNEMENT QUI FAIT VRAIMENT LA DIFFÉRENCE
Alors que la population féminine représente, environ, la moitié de la population mondiale et se caractérise par des particularités physiologiques, les données scientifiques sont majoritairement obtenues chez les hommes.
Cet atelier a permis d’appréhender certaines des spécificités physiologiques et pathologiques féminines afin d’optimiser la prise en charge par l’activité physique.
RGPD : CE QUE LES MSS DOIVENT SAVOIR
Les Maisons Sport-Santé ont pour missions de faciliter et de promouvoir sur le territoire l’accès à l’activité physique et sportive. Pour ce faire, elles accueillent, informent et orientent le public concernant la pratique d’activités sportives et entretiennent un réseau de professionnels. L’exercice de ces activités repose sur le traitement de données à caractère personnel, notamment de données de santé, des usagers et des professionnels. Aussi, les services de la CNIL présenteront, lors de cet atelier, les principes Informatiques et Libertés à respecter et les mesures à mettre en œuvre afin d’aider les MSS à se conformer au RGPD et à renforcer le lien de confiance qu’elles entretiennent avec leurs usagers.
ET SI VOS USAGERS ÉTAIENT VOS MEILLEURS ALLIES ?
Dans le cadre des Maisons Sport-Santé, l’enjeu d’atteindre les publics les plus éloignés des pratiques d’activité physique et de prévention santé est central. Pour y répondre, nous développons tous et toutes des stratégies spécifiques à nos structures et nos territoires. L’une des techniques que nous expérimentons est celle de faire de nos usagers des allié.es plutôt qu’uniquement des publics cibles, ce qui entraîne un changement de posture : les usagers-ères ne sont plus seulement bénéficiaires mais acteurs-trices de nos missions. C’est une démarche porteuse d’impact, de lien social, et d’efficacité pour atteindre le plus grand nombre, notamment les plus éloigné.es. Elle redonne de la dignité, et une place active à chacun.e dans le parcours de santé par le sport.
Nos publics peuvent alors basculer de la posture de simples bénéficiaires à celle de véritables allié.es du changement en devenant des ambassadeurs-rices de la prévention ! C’est certainement là une des clés du développement de nos Maisons Sport Santé : faire de la participation et de l’engagement des usagers-ères au titre d’allié.es, un levier efficace de communication, de mobilisation, d’inclusion et de transformation sociale au service de la santé pour tous-tes.
Se pose alors la question de savoir comment passer d’un lien vertical (nous accompagnons des usagers) à une dynamique partenariale ? Et de comment construire ensemble pour mieux toucher les autres ?
BOUGER PLUS A L’ÉCOLE :
UN DÉFI COLLECTIF AVEC LES MAISONS SPORT-SANTÉ
Face à la sédentarité croissante des jeunes, la promotion de l’activité physique à l’école est devenue un enjeu de santé publique incontournable. Cet atelier mettra en lumière des démarches innovantes, portées ou accompagnées par des Maisons Sport-Santé, qui jouent un rôle clé en tant que partenaires pour initier, soutenir et accompagner des dynamiques locales en faveur du bien-être et de la santé des élèves.
UN COLLECTIF DE MSS DANS MA REGION ? QUELS INTERETS ?
Si chaque MSS agit dans un contexte local spécifique, les difficultés et enjeux rencontrés sur le terrain sont souvent similaires : aide au démarrage ? qui sont les interlocuteurs ? structuration des parcours, lien avec les professionnels de santé, financements pérennes, visibilité auprès du public, reconnaissance institutionnelle… C’est dans ce contexte qu’est née l’idée de créer un collectif régional des Maisons Sport-Santé en Ile de France et en Bretagne. L’objectif ? Mieux se connaître, partager les bonnes pratiques, porter ensemble une vision commune du terrain et représenter collectivement les intérêts des MSS auprès des acteurs régionaux (ARS, DRAJES, etc.).
Ces collectifs visent à :
Cet atelier a eu pour ambition de revenir sur les raisons qui ont motivé cette création, de réfléchir ensemble aux objectifs et missions d’un collectif, ses modes de fonctionnement et ses perspectives.
Université Jean Monnet, Saint-Etienne, Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité
Fatigue chronique : mieux la comprendre pour mieux la combattre.
La fatigue chronique est une pathologie invalidante encore mal comprise et souvent difficile à traiter. Pour mieux en saisir les mécanismes, Mathilde en étudie la réponse neuromusculaire à un effort intense, dans le but de relier ce qui se passe dans le corps à la fatigue ressentie au quotidien. En parallèle, elle conçoit un programme d’activité physique individualisé, ajusté chaque semaine selon l’état de fatigue des patients. L’objectif est double : mieux comprendre cette fatigue persistante et proposer une prise en charge plus efficace, qui respecte le rythme de chacun et aide vraiment à aller mieux.
Université de Toulouse Jean Jaurès, Laboratoire des Sciences Sociales du Politique
Quand le muscle pèse lourd : les CrossFiteuses face aux normes de féminité.
À partir d’une enquête sociologique menée dans le milieu du CrossFit, cette présentation interroge l’impact des normes corporelles sur l’engagement, le maintien ou l’abandon de la pratique sportive chez les femmes. Deux profils de sportives se dégagent : celles qui dissimulent leur musculature pour se conformer aux attentes féminines, souvent plus enclines à se désengager, et celles qui, à l’inverse, l’assument pleinement, redéfinissant les codes de la féminité et s’ancrant durablement dans la pratique. Ces positionnements sont modelés par un ensemble de facteurs sociaux – âge, entourage, milieu social, ancienneté dans la pratique – révélant un maillage complexe de contraintes et de ressources qui façonnent les parcours corporels et sportifs, tout en soulignant le rôle central du regard d’autrui dans l’activité physique.
Université de Pau et des Pays de l’Adour, Laboratoire Mouvement Équilibre Performance et Santé
Bouger à l’école pour mieux grandir : impact d’une intervention sur l’activité physique, la littératie physique et le bien-être des élèves.
À travers sa recherche doctorale, Caroline s’intéresse à la manière dont l’école peut devenir un véritable levier de promotion de l’activité physique chez les enfants. Sa thèse combine réaménagement des cours de récréation et accompagnement des enseignants, pour encourager un mouvement libre, quotidien et accessible à tous. Son travail repose sur le concept de littératie physique : il s’agit de favoriser la confiance, la motivation et les compétences motrices dès le plus jeune âge, pour développer des habitudes durables. En étudiant les effets de ces changements sur l’activité physique, le bien-être et la qualité de vie des enfants, elle cherche à replacer le mouvement comme un pilier du développement global… et de l’école de demain.
Université Jean Monnet, Saint-Etienne, Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité
La fatigue et la récupération entre un marathon et un trail d’effort équivalent.
La course à pied regroupe des disciplines variées comme le marathon sur route et le trail running. Malgré une technicité et un dénivelé accru en trail running, les traileurs enchaînent plus de courses que les marathoniens. Cette étude vise à comparer la fatigue et la récupération après un marathon sur tapis ou un trail d’efforts équivalents. Pour cela, des évaluations neuromusculaires, biomécaniques, physiologiques et biologiques sont réalisées jusqu’à 7 jours post-course. L’objectif est de mieux comprendre les effets spécifiques de chaque pratique pour adapter les stratégies d’entraînement et de récupération, et prévenir les blessures.
Université Jean Monnet, Saint-Etienne, Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité
Lutter contre la fatigue chez des patients avec un diagnostic récent de sclérose en plaques (SEP).
Chez les patients atteints de SEP, la thérapie par l’exercice est une stratégie efficace pour réduire la fatigue chronique. Cependant, ils restent moins actifs que la population générale, principalement en raison de la fatigue ressentie. L’amélioration des bénéfices de la thérapie par l’exercice pourrait reposer sur trois approches : la personnalisation de l’entraînement, la pratique à domicile et la précocité de sa mise en route. L’objectif de cette étude est d’étudier les effets d’un entraînement individualisé, à domicile, guidé par une application, pour lutter contre la fatigue chez des patients avec un diagnostic récent de SEP.
ARTICLE 51 – AS DU CŒUR :
QUAND L’EXPÉRIMENTATION DEVIENT SOLUTION
L’expérimentation article 51 As du Coeur s’est déroulée tel que le cahier des charges d’autorisation l’avait décrite en 2020. Quasiment toutes les estimations ont été confirmées et parfois même au-delà des prévisions les plus optimistes. Seuls n’ont pas été prévus la survenue de la crise sanitaire liée au Covid 19 et les retards pour la validation du protocole d’évaluation et pour l’accord de la CNIL.
Malgré ces événements inopinés très pénalisants, l’évaluation indépendante a conclu à la faisabilité, la reproductibilité et la rentabilité du dispositif et donc préconisé sa généralisation.
Au regard de cette évaluation très positive, le Conseil Stratégique de l’Innovation en Santé a donné un avis favorable, et c’est une grande première, à la transposition dans le droit commun de certaines modalités organisationnelles de l’APA.
CONDUITES ADDICTIVES ET ACTIVITÉ PHYSIQUE
La campagne nationale du “Mois sans tabac” repose sur une approche positive et collective des enjeux liés à l’arrêt de la consommation de tabac. Elle consiste, durant le mois de novembre, en un défi collectif de soutien à l’arrêt du tabac pendant 30 jours.
Pour soutenir et renforcer ce moment clé, des actions individuelles et collectives d’acteurs très divers sont réalisées durant l’année. Parmi ces acteurs, les Maisons Sport Santé ont toute leur place et leur légitimité.
Au regard de la priorité de santé publique que constitue la lutte contre le tabagisme, la Ville de Paris a signé une convention de partenariat avec l’Institut national du Cancer afin de mettre en place un programme expérimental d’aide au sevrage tabagique construit autour de l’Activité Physique Adaptée. Ce programme s’appuie sur l’une des Maisons Sport Santé portée par la Ville. Il a pour objectif d’aider les personnes dans leur démarche de sevrage tabagique, en proposant des moyens de lutter contre le craving (désir impérieux de fumer sans délai), d’améliorer les capacités physiques (cardiorespiratoires et musculaires) ainsi que la qualité de vie, le sommeil, le niveau d’anxiété et le stress. En combinant approche individuelle et collective, il a également pour but de lutter contre l’isolement.
CONSTRUIRE UN MAILLAGE TERRITORIAL DES RESEAUX
SPORT-SANTE : QUELLE PLACE POUR LES MSS ?
Le rapport MRSS souligne les limites actuelles en matière de coordination intersectorielle et de maillage territorial dans le domaine du sport-santé, avec des dispositifs fragmentés et des inégalités d’accès selon les territoires. Cette intervention reviendra sur ces constats en mobilisant la littérature scientifique et des comparaisons internationales, afin d’identifier des leviers concrets pour renforcer les coopérations entre acteurs et niveaux d’action, et ainsi améliorer la structuration territoriale du sport-santé.
PRÉVENTION DE LA PERTE D’AUTONOMIE : UN ENJEU DE SOCIÉTÉ, DES ACTEURS ENGAGES
Le Gérontopôle Auvergne Rhône-Alpes (AURA) est un acteur de la Gérontologie investi dans le domaine de la prévention de la perte de l’autonomie, l’optimisation des parcours de soins et la promotion du bien-vieillir. Il a pour mission d’animer un réseau d’acteurs à l’échelle de la région, de porter des projets d’évaluation, de diagnostic, de recherche interventionnelle et œuvre en faveur de la formation et de l’attractivité des métiers du grand âge. Le projet RES’APS (« animation réseau de référent APS en établissement de type Ehpad) sera présenté.
MIEUX ACCOMPAGNER L’OBÉSITÉ : CE QUI CHANGE
En s’appuyant sur les enjeux de santé publique liés à la progression de la prévalence de l’obésité, l’intervention explorera les bénéfices de la pratique d’activité physique adaptée chez les adultes en situation d’obésité, avec un focus particulier sur les effets psychologiques. Le paradoxe entre les bienfaits reconnus de l’APA et les taux élevés d’inactivité physique sera ensuite questionné, en mettant en lumière les freins et leviers à l’engagement et au maintien dans la pratique. Enfin, quelques pistes d’actions concrètes seront proposées pour accompagner cette population.
Dans un premier temps, nous allons nous interroger sur la façon dont la prise en charge peut-être améliorée par le sport-santé. Un point d’attention portera sur la prise en charge des enfants, adolescents et jeunes adultes avec un focus sur la façon d’éviter la dégradation de l’état de santé avec la montée du surpoids et de l’obésité Enfin l’intervention s’achèvera avec le rôle des Maisons Sport-Santé comme levier important de la prise en charge.
SANTÉ MENTALE, L’IMPACT DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE SUR LA SANTÉ MENTALE HORS ET AU SEIN D’ÉTABLISSEMENT PSYCHIATRIQUE
La santé mentale, grande cause nationale 2025, ne se limite pas à l’absence de troubles psychiques, mais repose sur un équilibre entre émotions, pensées et relations sociales. L’objectif de cette présentation est de rappeler les effets de l’APS sur la santé mentale (état de la science), les mécanismes biologiques sous-tendant ces effets ainsi que les recommandations d’APS et de diminution des comportements sédentaires.
La Maison Sport-Santé de Paris Cité présentera le programme Bouge Ta Santé, une prescription en APA dédiée aux étudiants en souffrance psychique, modèle universitaire basé sur le paire à paire.
Les professionnels de la Maison Sport-Santé Paul Guiraud parleront de l’attention particulière portée aux personnes présentant un trouble en santé mentale ou une maladie psychiatrique. Entre des troubles motivationnels spécifiques, des troubles psychomoteurs évolutifs et non prévisibles ainsi que la prise de traitements médicamenteux avec de nombreux effets indésirables, ils aborderont la façon dont la MSS a conçu son programme et son mode d’accueil afin d’accompagner un tel public.
Lancé avec succès lors de la précédente édition, le village Sport-Santé a une fois encore permis de nombreuses interactions. Les participants ont pu se rencontrer et échanger avec une quarantaine d’exposants constituée de Maisons Sport-Santé, de fédérations sportives, d’institutions, d’équipementiers, de mutuelles et de partenaires.
